Saint Nicolas est fêté dans l'est (Lorraine et Alsace) et le nord de la France, la Belgique, l'Allemagne, l'Autriche et les Pays-Bas. |
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Qui est donc ce mystérieux personnage ? Lorsque son oncle, l'évêque de Myre, mourut, une petite voix recommanda aux évêques assemblés pour désigner son successeur, d'élire celui qui entrerait le premier à l'église et se nommerait Nicolas. Dès lors, l'évêque Nicolas accomplit de nombreux miracles. Il sauva des matelots qui allaient se noyer. Il multiplia la farine pour préserver une région de la famine, etc. Il fut emprisonné puis tué aux temps des persécutions sous l'Empire romain. Il serait décédé le 6 décembre 343. Pour cette raison, on célèbre la Saint-Nicolas à cette date. On l'ensevelit dans un tombeau de marbre. On dit que de sa tête jaillit une fontaine d'huile et de ses pieds une source d'eau et que de tous ses membres, il sort une huile sainte qui guérit beaucoup de personnes. |
Longtemps après la mort de Nicolas, les Turcs détruisirent la ville de Myre. Or, 47 soldats de Bari (Italie) y étant venus et quatre moines leur ayant montré le tombeau de saint Nicolas, ils l'ouvrirent et trouvèrent ses os qui nageaient dans l'huile. Ils les emportèrent avec respect dans la ville de Bari. [...] |
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Philippe Longfils |
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Coutumes et traditions
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Si l'œuf est un symbole d'une vie nouvelle, donner des œufs en cadeau à Pâques ou pour célébrer l'arrivée du printemps, est une tradition installée depuis des centaines d'années. On peut, à juste titre, se demander quel est le rapport entre une fête religieuse comme Pâques qui vit la résurrection du Christ et la quête des œufs en chocolat. Chez nous, pendant le Carême soit les 40 jours précédant Pâques, il était interdit de manger de la viande, des œufs, des laitages ou encore de boire du vin. Les paysans se retrouvaient alors avec beaucoup trop d'œufs. A partir du Moyen-Âge, apparaît la coutume d'offrir ces œufs après les avoir peints en rouge. Certains chroniqueurs y voient la couleur du sang et le symbole de la résurrection. D'autres rappellent que des coutumes semblables existaient déjà dans les périodes pré-chrétiennes, chez les Romains comme chez les Perses, en lien avec l'arrivée du printemps. Cette tradition des œufs colorés est encore aujourd'hui très vivace dans des pays comme la Russie et l'Ukraine. |
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Les cloches de Rome…
Vatican II a bouleversé la semaine sainte, la pratique religieuse a beaucoup diminué. On croit moins aujourd'hui au pouvoir des cloches et leur symbolisme s'est perdu. Mais il reste grand, à Pâques, le moment où les enfants attendent leur retour en espérant qu'elles ne se soient pas égarées en route. C'est ainsi que, quand les cloches de Pâques sonnent, les enfants partent dans le jardin pour une course à l'œuf... ou à la poule en chocolat que les parents ou les grands-parents dissimulent dans les haies, sous les buissons, … Mais les cloches ne sont pas les seules émissaires. Au Tyrol, c'est la poule, en Suisse, un coucou, en Allemagne, c'est un lapin blanc, dans les pays anglo-saxons et en Alsace un lièvre ce qui est aussi le cas aux États-unis, avec Easter Bunny, le "lièvre de Pâques" et en Westphalie, il s'agit du renard. Les enfants d'Angleterre, d'Hollande et de France vont de maison en maison en quête d'œufs de Pâques. Les Russes orthodoxes, eux, font bénir les œufs à l'église et les font cuire pour leur déjeuner de Pâques. Quant aux petits Allemands, ils échangent des cadeaux camouflés dans un emballage en forme d'œuf.
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Pourquoi des œufs en chocolat ? De prime abord, la coutume d'offrir des œufs ou des lapins en chocolat est d'origine commerciale. Après les privations du carême, les gens ont trouvé l'idée intéressante, de pouvoir se sucrer le bec après s'être privé de sucreries en guise de sacrifice durant toute cette période. C'est au XVIIIe siècle, en France, qu'on décide de vider un œuf frais et de le remplir de chocolat. Puis vinrent plus tard les moules, les décorations et la tradition gourmande et depuis, les œufs « durent » déclinés dans toutes les tailles.
Philippe Longfils |
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La liturgie latine désigne la célébration de la Nativité de Jésus par les mots Festum Nativitatis Domini Nostri Jesu Christi ou, en résumé, Dies Natalis Domini, jour de naissance du Seigneur. De là sont venues les expressions populaires pour nommer Noël : Natale en Italien, Navidad en espagnol, Natal en portugais, Nadal dans le sud de la France puis Noël dans toute la France". Mais est-ce bien ce jour que Jésus est né ? |
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Le solstice d'hiver Dès que l'homme a commencé à cultiver la terre, il s’intéressa attentivement à la trajectoire du soleil tout au long de l'année, car il savait que c'était de lui que dépendaient la nourriture, la chaleur et le bien-être. Le cours des saisons déterminait aussi le moment des fêtes. Depuis la nuit des temps, les rites de remerciements et de sacrifices étaient célébrés dès que le soleil atteignait les points significatifs de son orbite, c'est à dire aux solstices d'été et d'hiver. Et ce fut au solstice d'hiver, la période de l'année où les journées commencent enfin à être plus longues, que l'on concéda le plus d'importance. |
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Les Saturnales Les Romains invoquaient Saturne, dieu des semailles et de l'agriculture, dont le nom vient du verbe latin « severe » (semer). Sa fête, les Saturnales, donnait lieu à des réjouissances du 17 au 24 décembre. On disait qu'elles s'étendaient jusqu'aux calendes (1) de janvier, le jour de l'an romain. Les peuples nordiques célébraient Njord, dieu de la fécondité et Idun, gardienne "des pommes de providence", nourriture des dieux. Les Orientaux, quant à eux, rendaient un culte à Mithra, divinité de la lumière. Toutes ces religions antérieures au christianisme donnaient l'occasion de fêter le solstice d'hiver avec pour but de redonner courage et espoir au peuple effrayé par les sols gelés, l'absence de vie et l'obscurité. A l'origine, les Saturnales avaient lieu au moment des semailles, mais cette tradition se perdit avec le temps. Cette célébration servit peu à peu à justifier toutes sortes de réjouissances effrénées, de fêtes et … d'orgies. Comme on le fait encore de nos jours pendant nos fêtes de Noël, on offrait des cadeaux : des porte-bonheur, du miel, des gâteaux, de l'or; c’était là des présents courants. On décoraient les maisons avec du lierre, des branches de houx et de gui et tout travail, à part celui de la cuisinière et du banquier, était interdit. |
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Rome confrontée au culte de Mithra Malgré l'influence croissante de l'Église et de ses disciples, les rites liturgiques chrétiens ne parvenaient pas à s'imposer face aux festivités païennes des Saturnales. Cette fête pleine d'entrain entrava longtemps la propagation du christianisme. Mais la chrétienté fut également menacée par un autre culte fortement implanté dans l'Empire romain : le culte de Mithra. Les chrétiens procédèrent de la même manière au cours de l'évangélisation d'autres peuples : la fête de Noël fut transférée aux jours de fêtes païennes importantes, tels que la fête de Jul chez les Germains. L'objectif restait le même : faciliter le passage de la coutume païenne à la foi chrétienne. Un élément facilita cette démarche : il s'avérait impossible de fixer une date précise pour la naissance du Christ, car à l'époque il n'existait pas de calendrier universellement valable. La plupart des chrétiens furent vite persuadés que la date de la naissance du Christ était le 25 décembre. On s'interrogea sur la manière dont on allait célébrer l'événement. Les autorités ecclésiastiques calquèrent globalement l'esprit des Saturnales. Même si ces fêtes exubérantes choquaient un peu les moeurs chrétiennes, il ne fut pourtant pas impossible de concilier les deux rites. En effet, beaucoup d'éléments de la fête païenne s'adaptaient très facilement au nouveau cadre chrétien. Il ne fut donc pas difficile, par exemple, de créer un lien entre le houx aux feuilles piquantes et la couronne d'épines du Christ. |
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Les traditions païennes Au VIe siècle ap. J.C., le Pape Grégoire médisait ces fêtes exubérantes, les danses et le couronnement des portes et se prononçait en faveur d'une fête sublime et non laïque. La coutume qui choquait le plus était celle des hommes déguisés en femme ou en animal ou même nus, qui improvisaient des saynètes. L'Église tenta d'interdire toute représentation de pièces de théâtre pendant les fêtes de Noël afin de contrer ce type de rite. En Europe du nord et en Europe de l'ouest, l'Église se montra longtemps très réticente à intégrer les traditions du solstice d'hiver dans la fête de Noël et c'est ainsi que les coutumes de Noël devinrent de plus en plus variées. C’est encore au VIe siècle que le Pape Grégoire envoya Augustin sur les îles britanniques pour évangéliser la population anglo-saxonne. Il donna l'ordre aux moines d'intégrer les cérémonies chrétiennes dans la tradition des païens afin que les mutations ne les effraient pas trop.
On se réunissait pour d'immenses festivités, qui étaient caractérisées par un gaspillage invraisemblable. On se retrouvait autour d'immenses tablées, autour desquelles on mangeait et on buvait souvent en excès, on dansait et on jouait. Les jeux de cartes étaient particulièrement à la mode. En Angleterre cette pratique n'était autorisée que durant la période de Noël.
Les pièces de théâtres et les représentations scéniques étaient très appréciées en Europe. Elles étaient en général assez crues, animées et équivoques. Leur contenu, symbolique, puisait souvent dans les traditions et les rites païens. Au lieu d'interdire formellement ces pratiques, l'Église tenta de leur opposer des pièces et tableaux vivants qui avaient pour thème principal la naissance du Sauveur selon les données des Évangiles de Matthieu et de Luc. Les crèches vivantes que nous connaissons aujourd'hui en sont vraisemblablement issues. Elles étaient surtout répandues, à l'époque, dans les régions alpines. Les santons de Provence proviennent directement de cette tradition et apparurent au XVIIIe siècle, favorisant, en France tout d'abord, la diffusion des crèches domestiques. Les personnages étaient alors façonnés avec de la mie de pain séchée, puis peints à l'huile et au vernis.
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Une fête en famille Peu à peu, les fêtes devinrent symbole de largesse ce qui déplaisait aux puritains. En Écosse les presbytériens interdirent dès 1583 les fêtes de Noël. Les puritains anglais finirent par faire triompher leurs conceptions lors de la guerre civile de 1642. On était obligé de travailler le jour de Noël comme un jour ordinaire. Mais certains continuèrent à fêter Noël en famille. Le Roi finit alors par lever cette interdiction. Déjà, on avait pris l'habitude à cette époque de fêter Noël beaucoup plus discrètement et les coutumes devinrent semblables à celles que nous connaissons aujourd'hui. Même dans les pays catholiques comme l'Italie et la France, où les puritains n'avaient pas beaucoup d'influence, Noël était devenu une fête de recueillement en famille. A l’heure actuelle, cette fête qui a eu tendance à vouloir être « sur popularisée », redevient de plus en plus familiale et si elle a quelque peu perdu de son faste chrétien, il n’est pas rare de trouver dans les foyers une crèche à côté de l’épicéa, symbole celte. Mais cela, c’est une autre histoire ... Philipppe Longfils |
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